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"Nous avons fait des choix politiques": le maire Alain Ravanello défend son bilan budgétaire au conseil municipal de Carcès

"Nous avons fait des choix politiques": le maire Alain Ravanello défend son bilan budgétaire au conseil municipal de Carcès

Il aura fallu près de trois heures aux élus carçois pour venir à bout des 28 délibérations à l’ordre du jour du conseil municipal, mercredi soir. Parmi les nombreux points abordés, les finances ont tenu la tête d’affiche, passant même en premier dans l’ordre des délibérations, avec le vote du compte financier unique (CFU). Pour rappel, le CFU est un document unique qui se substitue à la fois au compte administratif et au compte de gestion. Il fait le bilan des opérations budgétaires – recettes et dépenses sur la section de fonctionnement et la section d’investissement – de l’année écoulée et vient donc clore, ici, l’exercice 2024. L’occasion, aussi, de mettre l’année en perspective dans le mandat.

Un long conseil riche en échanges souvent courtois, en remarques bien senties, parfois, mais sans grandes envolées, non plus. Bref, les prises de paroles ont été nombreuses pour demander des précisions ou éclairer des décisions du côté de la majorité comme du côté de l’opposition.

Bataille de chiffres

Pour Alain Ravanello, les comptent vont plutôt dans le bon sens: une section de fonctionnement et une capacité de désendettement, bien inférieure au seuil prudentiel de 12 ans, maîtrisés et un résultat à affecter de plus d’un million d’euros.

En résumé, dans la section fonctionnement, le montant des dépenses atteint 4.220.597 euros, 5.404.709 euros en recettes. Dans la section investissement, les dépenses s’élèvent à 2.168.986 euros, 1.753.752 euros en recettes. Un bilan qui semble satisfaire le maire. Mais au moment des questions, il fallait compter sur Nicolas Ferretto-Reggi, conseiller municipal dans l’opposition, pour alimenter les débats après la longue présentation dudit document: "Vous parlez d’une capacité de désendettement de 2,73 ans. Il y a une erreur. Sur le CFU transmis, il est écrit 6,21 années. Ensuite, vous dites qu’aucun emprunt n’a été fait au cours du mandat, c’est faux. En décembre 2020, vous avez fait un crédit de 500.000 euros."

En réponse, le maire a confirmé la capacité de désendettement à 2,73 tout en promettant, en fin de conseil, d’éclaircir les chiffres prochainement. Pour l’emprunt c’était "pour la vidéoprotection", a glissé John Bristop.

Le nombre d’employé: un choix politique assumé

Toujours est-il que Nicolas Ferretto-Reggi est aussi revenu sur le nombre de postes d’agents. "On a une baisse entre 2020 et 2021. De 53, on passe à 50. Et en 2024, on passe à 64 ETP (équivalent temps plein, Ndlr). Cela me laisse songeur. Si on a beaucoup d’employés, le fonctionnement en pâtit."

"Nous avons plus d’employés, affirme Alain Ravanello. Nous avons fait le choix de garder des compétences en régie pour la cantine ou le périscolaire. C’est un choix politique." Avant de préciser: "Des gens viennent pour deux heures par jour, c’est ce qui explique la différence entre le nombre d’employés et le nombre en équivalents temps plein. Nous avons 64 employés ce qui représente 45 ETP."

Et à John Brispot d’aller dans le sens de la majorité: "Ce qui est important pour nous, c’est le service rendu. Une commune, ce n’est pas une entreprise." À noter que le montant des dépenses de personnel se hisse à près de 2.300.000 euros.

Au moment de conclure cette délibération, le maire se voulait confiant: "La situation est saine. La commune a toutes les cartes en main pour pouvoir se développer et se permettre d’avoir des projets."

Au regard des résultats du vote pour le budget principal, le premier magistrat ne semble pas avoir convaincu tout le monde: cinq élus se sont abstenus et un a voté contre.

À l’ordre du jour également, la délibération relative à l’élection d’un nouvel adjoint au maire. En effet, Vincent Clavier, chargé de l’aménagement du territoire, s’est vu notifier le retrait de sa délégation de fonction et de signature fin mars. Il était donc proposé au conseil que les adjoints situés dans l’ordre dans le tableau montent d’un cran. C’est Patrick Laucidina qui passe ainsi au sixième rang en gardant sa délégation à la culture. Seul en lice, il n’y a pas eu de vote à bulletin secret.

"Qu’en est-il de la délégation de M. Clavier", interrogeait Nicolas Ferretto-Reggi.

"Elle est affectée au maître d’œuvre pour les travaux en cours mais nous avons délégué un adjoint pour avoir un regard sur chaque dossier pour les quelques mois à venir", répondait Alain Ravanello.

C’était ensuite à Pierre Corino de prendre la parole: "Lors de la lâche destitution de M. Clavier…"

"C’est un point de vue qui vous appartient", interrompait tout de suite le maire.

"... On devait choisir si on restait à 5 ou 6 adjoints, reprend l’élu. On n’a pas délibéré. Fallait-il le faire?"

Réponse du maire: "Le choix a été fait, en toute concertation, de ne pas supprimer ce poste."

Quatre membres du conseil se sont abstenus lors du vote.

Deux représentants de la commune à l’agglo en 2026

Comme le rappelait Alain Ravanello, il a été adopté en conseil communautaire d’augmenter le nombre de sièges pour le prochain mandat, passant de 52 à 57 et rebattant ainsi les cartes dans certaines communes membre. C’est le cas pour Carcès qui comptait un seul représentant. Ils seront deux à siéger à l’agglomération Provence verte en 2026. "Ça change la donne pour Carcès. La délibération doit être approuvée par les communes." Feu vert donné par les élus carçois.

Var-Matin

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